Courez voir l’exposition Sebastião Salgado qui vient d’ouvrir à la Maison Européenne de la Photographie (jusqu’à mi-janvier, mais n’attendez pas) !
Courez-y bien entendu car cette exposition est superbe, elle fascinera autant les connaisseurs de photographie amateur de beau noir et blanc classique que le grand public (allez-y en famille). Inutile de présenter Salgado — et mon petit doigt me dit que vous devriez encore mieux le connaître après la parution du prochain Réponses Photo.
Mais aussi courez-y car, à mes yeux, elle met le point final à ce débat stérile « est-ce que le numérique est aussi bien que l’argentique ? », souvent d’ailleurs formulé « ah, l’argentique c’est quand même supérieur au numérique », en apportant la bonne réponse : on s’en fout ! Ce qui compte sont les images, le photographe et la qualité du tirage. C’est un lieu commun de dire que la technique est au service de l’image, mais c’est pourtant bien vrai et cette expo en fait la démonstration.
La même exposition est également présentée a Lausanne au musée de l’Elysée (ou c’en est une autre???).
http://www.elysee.ch/no_cache/expositions/detail/article/sebastiao-salgado-genesis/
Oui, c’est la même exposition à Lausanne avec un peu moins de monde qu’à la MEP.
Je l’ai déjà visitée deux fois (vernissage) et au calme et c’est vraiment superbe.
Un compliment particulier aux tireurs (je crois qu’ils sont cinq) de S. Salgado. Quels magnifiques tirages !
les lecteurs du Hors Serie N° 10 qui connaissent donc (environ) la date du passage au numérique peuvent s’amuser aux comparaisons – perso dans le livre (version à 50 €) rien ne permet de faire la différence: la cohérence de la vision et des tirages au fil du projet est au rendez-vous.
Evidemment c’est au prix du protocole de traitement des fichiers numériques. Mais la plus part d’entre nous n’ont probablement pas un projet dans la durée qui demande cette cohérence.
« Ce qui compte sont les images, le photographe et la qualité du tirage. C’est un lieu commun de dire que la technique est au service de l’image ». À l’heure de l’esbroufe, de la photographie qui en jette, des technologies de plus en plus sophistiquées (que de photographes font l’étalage de leur matériel !), on ne peut que s’incliner devant l’évidence d’une photographie qui nous ramène à l’essentiel.
Pour quoi censuré par face book je vois qu’un cul!?