Voici un nouveau numéro de Réponses Photo toujours aussi riche et varié : un dossier pratique sur la photo nocturne, deux interviews d’icônes de la photographie — Salgado et Fontana —, la prise en main de deux sérieuses nouveautés — le Pentax K-3 et le Panasonic Lumix GX7 —, une opinion bien tranchée en faveur des zooms à f:4 constant, et toutes les rubriques habituelles.
Jugez-en par vous même avec le sommaire (cliquez pour agrandir) :
Place à Sylvie pour son édito :
Juste contemporain…
Longtemps la photo nocturne fut un genre à part. La plupart des films argentiques ne montaient pas à des sensibilités suffisamment élevées pour permettre de se passer d’un trépied. Et en couleur, les multiples éclairages créaient des dominantes difficiles à maîtriser et à ajuster. De plus, la nuit, on entrait dans le domaine de Monsieur Schwarzschild et, pour les films, de l’écart à la loi de réciprocité. Cela signifiait que pour des temps de pose de plusieurs secondes, on ne pouvait plus mesurer l’exposition selon une échelle linéaire. Là où il aurait fallu théoriquement utiliser une vitesse de 4 secondes à f:8, il fallait en réalité laisser son obturateur ouvert deux ou trois fois plus longtemps pour “récupérer” la bonne exposition. Les poètes de l’empirique et les artistes du noir et blanc avaient chacun leur méthode pour trouver la bonne exposition, le film monochrome permettant une certaine souplesse… comme vous le constaterez dans la rubrique “le classique analysé” où nous revenons sur la méthode surprenante de Brassaï, sans doute le premier grand photographe à faire de la nuit son terrain d’expression prioritaire.
Aujourd’hui, la photo de nuit se rapproche de la photo de jour. Avec des capteurs ultra-sensibles, et des logiciels capables de diminuer le bruit numérique, de retravailler les couleurs et de compenser les écarts de contrastes, le contexte pratique et technique a complètement changé. Et comme vous le savez tous, quand la technique et la pratique évoluent, l’esthétique suit aussi le même chemin… C’est dans cet esprit que nous avons conçu le dossier de ce numéro en mettant l’accent à la fois sur les règles fondamentales à connaître et sur les nouvelles possibilités offertes par les outils modernes. Le défi de la photographie moderne se joue dans ce grand écart.
Trop souvent les jeunes photographes se lancent avec leur reflex sur les chemins de la création et de l’expérimentation sans bien connaître les fondamentaux : les vitesses, diaphragmes, ISO et autres profondeurs de champ qui sont notre grammaire commune. J’aime cet enthousiasme, cette fraîcheur, cette envie de bouleverser les habitudes et les académismes, mais souvent, après quelques mois d’effervescence, ces photographes intuitifs s’aperçoivent qu’ils ont besoin de revenir aux règles de base pour progresser et trouver un deuxième souffle.
À l’opposé, certains cadors de la technique “classique”, experts en précision théorique et adorateurs des normes académiques, continuent de jouer les censeurs, sans s’apercevoir que le contexte artistique et psychologique a changé. Oui, la nuit on peut préférer une photo trop verte ou trop rouge à une photo “bien équilibrée” et un horizon basculé peut être plus dynamique et judicieux qu’une ligne droite bien calée sur le quadrillage du viseur… C’est dans la rencontre et l’échange de ces deux cultures de l’image que naît la richesse de la photographie actuelle. Celle que nous essayons de raconter et d’expliquer mois après mois. Jour après jour. Nuit après nuit. Bref, nous ne cherchons à être ni modernes à tout prix, ni traditionnels à tous crins. Juste contemporains…
Un petit feuilletage…
Bonne lecture !
Bonjour,
J’ai vu l’expo de Brassai . Cependant, ce que je regrette c’est que dans votre journal réponse photo vous présentez à vos lecteurs(et trices) toujours les mêmes archives d’auteur(e)s photographiques connu(e)s et reconnu(e)s.
Pourquoi systématiquement toujours ces même images?
et en faire des déclinaisons d’articles; je n’ai cependant pas dans ce contexte matière à redire mais
A l’expo de paris, J’ai été subjugué par de nombreuses autres photos présentées cette année , je suis resté ébloui par tant d’audace , d’inventivité et d’imagination, entre chimères, poésies et féeries,
Donnez de la pluralité aux artistes reconnus ou méconnus tel que le photographe Izis; donnerait envie à nombreux d’entres nous, photographes ou passionnées d’images ou simplement curieux, de découvrir des œuvres insoupçonnées de notre patrimoine.
dans le même registre, j’espère de votre part un article sur l’expo dédié D’Henri Cartier Bresson en ce moment à beaubourg!
Et n’oublions pas Monsieur Willy Ronis, comme un retour aux sources.
En vous remerciant par avance.
Mes amitiés à l’équipe.
Jorge
hier, pour la seconde fois, j’ai ri aux éclats devant le documentaire animalier de brassai présenté en 1956 au festival de cannes, j’ai entrainé avec moi 3 jeunes et une vielle dame au cul serré , j’ai été mis à la porte de l’hôtel de paris en moins de cinq minutes, deux gros cons, ils m’ont même essayé de me tripoter, espèce de gros niaiseux sans cervelles , comme ça sans ménagement pour avoir juste ri aux éclats!
Deux heures de queues sous la pluie, au froid et un livre à la main!
Tu saisis ? espèces de crétins d’eaux douce!
comme quoi le renard sec se trouve même dans nos contrées, ici même à paris!