Le parti pris esthétique de Lightroom a pris tout le monde par surprise en adoptant des fonds gris et noirs afin de mettre viseullement en avant l’image plutôt que l’interface. Cette option a été reprise par nombre de logiciels qui ont suivi, et c’est vraiment la tendance du moment.
Bien entendu, on peut ne pas apprécier cette ambiance néo-gothique caverneuse, et il est possible de la modifier plus à son goût, sans pouvoir pour autant changer sa philosphie.
Ca se passe dans les préférences, à l’onglet interface.
Il est possible d’y modifier le fond de la partie centrale, du blanc au noir en passant par divers tons de gris, avec rayures optionnelles, et d’augmenter (un peu) la taille des caractères des panneaux. Ceux-ci resteront d’un gris léger un peu plus difficile à lire que s’ils étaient blancs.
Ce fond de panneau sera visible dans les modules Développement, Diaporama et Impression.
On peut aussi choisir ses culs-de-lampe (nommés « marques de fin de panneaux » par Adobe, ce qui est quand même moins joli). Quelques ornements de remplacement sont à votre disposition sur photofloue dans les pages Lightroom.
Un autre élément du menu permettant la personnalisation est « configuration de la plaque d’identité », où vous pouvez choisir les typos du panneau supérieur, ainsi que remplacer le logo Lightroom par le votre — texte ou image (57 pixels de hauteur maxi). Seule possibilité de mettre un grain de fantaisie dans cet amalgame de boites, boutons et curseurs…
Post Scriptum
Bien d’accord avec le commentaire de SirDeck plus bas : pourquoi Lightroom ne bénéficie-t-il pas du même choix que Bridge ?
Voilà l’interface par défaut de Bridge, proche de celle de Lightroom :
Le menu préférences permet un réglage de la tonalité du fond de l’image et des panneaux latéraux :
On peut donc moduler son espace de travail selon ses préférences, du noir absolu au blanc total, en passant par un gris neutre :
« Le parti pris esthétique de Lightroom a pris tout le monde par surprise en adoptant des fonds gris et noirs afin de mettre visuellement en avant l’image plutôt que l’interface. »
Il s’agit en effet d’un parti pris esthétique (très tendance actuellement) plutôt qu’une mise en avant de l’image. Je m’explique. Pour mettre en avant une image, il suffit de ne rien mettre autour et d’éviter toute couleur. On ira voir sur ce point avec bonheur l’exposition d’Avedon pour voir que des fonds blancs mettent très bien en avant les images et qu’un fond noir le fait tout autant (la dernière salle).
Mais revenons à l’interface. D’un point de vue ergonomique on préfère les interfaces « lumineuses » pour 3 raisons principales :
1 – Une interface lumineuse ferme l’iris de l’Å“il qui la regarde et ainsi augmente la profondeur de champs (ici tout le monde comprendra cela) ce qui nécessite une moindre précision dans l’accommodation et donc une moindre fatigue.
2 – Une interface sombre est très sensible aux reflets d’une part et aux contre-jours d’autre part (affaiblissement de la lisibilité des textes et des icônes de tailles réduits). Mais ce point s’estompe avec l’étonnante capacité des écrans récents à gérer les reflets et à produire des contrastes très élevés.
3- Une part très importante des utilisateurs travaille de jour et donc dans une ambiance lumineuse importante. Or pour réduire les phénomènes d’éblouissement, il est nécessaire de réduire l’écart de luminosité entre l’espace de travail et le reste de l’espace (on note donc qu’il est intéressant d’avoir une interface sombre si on travaille dans le noir).
Il est vrai que l’interface est plutôt élégante, « classieuse » comme nous disent les Desssssigner. Mais on attend la possibilité de basculer vers une interface plus lumineuse si on le souhaite comme c’est déjà le cas sur… Adobe Bridge 😉
Excellente remarque, SirDeck ! J’ai ajouté les captures d’écran de Bridge dans un P.S. (Post Scriptum, pas Photoshop).