Le numéro 256 de Réponses Photo est arrivé depuis quelques jours chez votre marchand de journaux, votre boite aux lettres ou votre tablette. Le thème de ce numéro touche au reportage, à la photo de voyage ou de rue, c’est plutôt une approche particulière qu’il aborde : la photographie « instantanée ». Le dossier « sur le vif » présente 40 pages d’images et de conseils pratiques.
Le sommaire (cliquez sur les pages pour zoomer), avant de laisser la parole à Sylvie pour son édito qui donne bien l’esprit de ce numéro, suivi de quelques doubles pour vous donner le parfum de cette nouvelle livraison. Bonne lecture !
L’instant unique…
La photo a fondamentalement évolué ces dernières années. Sur le plan technique, chacun s’en aperçoit au quotidien et je ne vais pas refaire ici l’histoire de la révolution numérique. Ces bouleversements affectent aussi bien la création des photos que le jugement porté sur une œuvre. Aujourd’hui, consciemment ou inconsciemment, nos goûts ont changé, notre évaluation des œuvres également. Nous voyons 10 fois, 100 fois, 1 000 fois plus d’images… Nous doutons de toute photo spectaculaire (voir la rubrique “vos réactions”), nous sommes les enfants de Photoshop… Nous sommes tous à la fois acteurs et spectateurs, et devenons des témoins attentifs d’une pratique photographique de plus en plus difficile à cerner. Dans le hors-série n°16, sorti début juin, Jean-Christophe Béchet interroge justement les “limites” éventuelles qui nous poussent à dire que cette image est encore une photographie ou n’en est plus une… Ne manquez pas ce numéro passionnant. Ici, en parallèle (car tout se tient !), nous avons voulu renouer avec un genre qui est “typiquement photographique” : l’instantané saisi sur le vif. Au moment où la plupart des prix prestigieux récompensent des images mises en scène, où les festivals contemporains exposent en majorité des photos fabriquées et recomposées, il nous a semblé important de revenir sur cette notion fondamentale de “l’instant arrêté”.
Mais de quoi parlons-nous quand on évoque cette idée de “figer une action réelle” ? Pour beaucoup de photographes, tout ce qui n’est pas mis en scène est “pris sur le vif”. Pour d’autres, au contraire, l’événement photographié doit être spectaculaire, graphique, étonnant, “extra-ordinaire” pour justifier l’emploi de ce terme. Qui a raison ? Voyons ce que dit le dictionnaire. Au mot “vif” est associée la vie. J’apprends que “Peindre sur le vif” signifie travailler “d’après un modèle vivant”. Et je retiens la définition par extension : “est vif, ce qui a de la vie, dont la vitalité se manifeste par la rapidité, la vivacité des mouvements et des réactions”. Pour photographier sur le vif, tout ne dépend pas de l’action, il faut aussi que le photographe soit lui-même tout aussi “vif” ! Toutefois, soyons honnêtes : faire une photo “vive” en 1880, en 1930, en 1980 et en 2013 n’a aucun rapport. Aujourd’hui, quand un appareil n’atteint pas des cadences rafales de 6 images/seconde nous le considérons comme lent ! Récemment, une photographe des années 50 me parlait des films couleur 12 ISO qu’elle utilisait, jeune, pour photographier les passants dans la rue. Tout a donc fondamentalement changé et nos photos sur le vif aussi. Toutefois, l’idée de base reste, à mon avis, la même : une photo sur le vif est réussie quand je peux imaginer que cette image aurait été complètement différente si elle avait été prise quelques secondes avant ou après… Un instant unique où lumière, gestuelle, formes, lignes coïncident dans une parfaite harmonie.
C’est dans cet esprit nous avons choisi de présenter la candidature de Romain Laurendeau au Prix des Zooms 2013. Après Marie-Liesse, Alexandre Parrot et Nicolas Mihov, nous avions envie de mettre en avant le reportage et l’engagement. Son style nous a impressionnés par sa force graphique et sa façon de saisir l’action sur le vif. En page 52, vous pourrez juger par vous-mêmes et peut-être voter pour lui sur le site du Salon de la Photo (www.salondelaphoto.com) et, pour vous remercier, nous vous offrons une entrée gratuite. En votant pour Romain, vous pouvez encore faire gagner la photo “vivante”, la photo de la réalité face à la mise en scène certes souvent très réussie mais plus factice à mon sens. Si Romain Laurendeau remporte ce prix des Zooms, ce sera également la victoire de toute une famille de photographes qui refusent la photo formatée et manipulée… Alors à vous de juger… et de voter !
Sylvie Hugues
Déjà acheté ; excellent ! surtout en contrepoint du hors-série (intéressant, mais à titre documentaire) consacré à l’antithèse de la photo sur le vif …
Excellentes aussi, vos deux interventions sur l’évolution d’adobe et de Flickr … encore que le titre de l’une d’elle (« rendez nous le marketing ») comporte des passages qui ne me convainquent pas : je n’ai pas l’impression que le marketing ait jamais eu pour objet d’apporter au consommateur ce qu’il souhaite, mais bien plutôt de l’amener par la manipulation à désirer ce qu’on désire lui vendre ; là où la tendance actuelle est de l’y amener de force.. au fond, c’est plus franc, il ne reste plus qu’à se battre !
Quand je lis que le jury s’est basé surtout sur le fait qu’il ait reçu un remarquable tirage baryté en argentique pour sélectionner un premier prix en noir et blanc, je reste sans voix.
Tout ceci ne nie pas l’excellente qualité de la photo en question, mais je me dis donc que la même photographie en encres pigmentées et sur un papier non baryté n’aurait pas eu la même chance. Bel aveu en tous les cas !
Il en va de même, à mon avis, avec le type d’appareil utilisé : pas encore vu une seule sélection faite d’une photographie réalisée avec un compact ni même un compact expert. Il y a toujours cette mise en évidence du haut de gamme… en l’occurrence du reflex.
bonjour à l’équipe de réponses photo.
j’ai trouvé votre magazine du mois de juillet très bon,.( allez pause, bougez plus, smile!° très bon choix pour le deuxième prix des portraits de villes Vous auriez pu faire l’effort de nous montrez une autre photo de Monsieur Guy LE Querec! mais il est vrai quelle est inoubliable cette photo, celle de la couv de juillet 2006 L’ai aussi,Quelle prestance de grand Monnsiur , BRA-VO-s’il peut me refiler un quart de sa fiole de potion magique, je suis preneur!
dans se numéro,de tres beau noir / blanc aussi et une magnifique photo de reflet, si vous pourriez les recadrez dorénavant, je suis encore sous papier et non en numérique, j’attends …le hors série je ne l’ai pas encore fini entièrement,le première reportage est Juste beau, beau,un grand bravo également au rédacteur chef adjoint de réponses-pHoto pour la double exemplarité é ou similarité de son image …adressé conjointement Au photographe d’honneur Cédric Delsaux, pour sa série -sublime -darks lens
bravo , continuez de motivez nos troupes, j’écris à la loupe aujourd »hui….
@ loeillibre : vous pourriez écrire dans un français correct et sans fautes d’orthographe ? On se croirait dans une revue pour ados ici !!!
Laurence Garcin> je ne sais pas qui vous êtes, d’où vous venez , pourquoi vous exprimez ici en anonyme, mais sachez que des fois il faudrait éviter ce genre de réflexion aux personnes, qui n’a d’intérêt que pour vous et qui peut blesser une personne tel que moi ; je suis handicapé.
salut!
Désolé de sortir du sujet, mais j’ai besoin d’un petit coup de main.
Est-ce que je me trompe ou Réponses Photo a déjà fait un article sur Saul Leiter ? Je sais qu’il y a eu une expo sur son travail à la Galerie Camera Obscura à la fin de 2010.
J’ai fouillé mes anciens numéros et les HS sans succès.
Quelqu’un a-t-il une meilleure mémoire que la mienne ?
Merci et encore une fois désolé de l’incartade.
Jean-Pierre Dagenais
Montréal, Canada
Très bien illustré, agréable à lire, très instructif et d’un prix vraiment très raisonnable. Un très bon achat.