Photo Philippe Durand | NYC
New York. Sans doute n’y a-t-il aucune autre ville au monde qui se prête aussi bien à la photographie de rue. C’est paradoxalement d’une station de radio, WNYC, une radio publique (au sens américain, c’est à dire non commerciale et financée par des fondations), qui anime une rubrique permanente « Street Shots » sur son site et sur Flickr.
Quelques vidéos suivent des photographes dans les rues de New York, et en particulier Bruce Gilden, de l’agence Magnum, qui a une manière très personnelle d’aborder la Street Photography.
A voir également :
Joe Wigfall, photographe amateur, gagnant du concours Street Shots :
Sandra Roa et les travailleurs « à la journée » dans le quartier de Jackson Heights.
Jake Dobkins et les vieux bâtiments de Brooklyn :
Corren Conway, son Canon et son iPhone :
Jamel Shabazz et ses portraits tout en sourires :
On a beau être « de l’agence Magnum », c’est limite de l’agression ! Certains sourient, mais d’autres, les plus âgés, ont franchement l’air agressés. Peut-être la culture locale…
c’est de l agression
et c’est justement ce qui es intéressant
l attitude et le manque de reaction des sujets
il veux exprimer le stress des métropoles
et il y arrive magistralement 8)
Excellent photographe, oui… Mais c’est du brutal 🙂
Il me semble que si les gens ne réagissent pas, c’est qu’ils pensent avoir affaire à un « fou » tels qu’on en voit souvent dans les grandes villes. Je ne pense pas que les gens prennent au sérieux la photo qui est prise d’eux-même.
Il peut faire ce qu’il veut à titre privé, mais ces images ne sont pas publiables, et même s’il fait partie de Magnum, l’agence ne publiera pas sans « model release ».
Je ne pense pas que Bruce Gilden ait beaucoup de model releases signées dans sa sacoche, pourtant ses photos sont bien sur le site de Magnum… On peut considérer qu’il s’agit là de reportage et de travail artistique, et la latitude vis à vis de l’accord des personnes photographiées est beaucoup plus large.
Sur Bruce Gilden et les « model release » : il semble aussi que le droit à l’image US soit beaucoup plus favorable au photographe qu’en France ce qui est, je trouve, une bonne chose. Pour photographier souvent à Paris je suis toujours surpris par l’agressivité des gens dés lors qu’on apparaît (je n’ai même pas dit « s’approche », les gens ne sont parfois même pas dans le champ) avec un appareil photo. On a l’impression qu’on va leur voler quelque chose ou les agresser ou je ne sais trop quoi. Et ce quel que soit le quartier, la CSP ou autre critère. C’est affolant. On dirait la peur des peuplades « primitives » dont parle S. Sontag lorsqu’elles ont vu pour la première fois un appareil photo. Ils avaient peur qu’on leur vole leur image. C’est complètement délirant. Quand à la solution qui consisterait à demander à chaque fois une autorisation de publication, soyons réaliste : c’est totalement impossible !! Dans un pays qui vénère Doisneau, Ronis, HCB & co, c’est navrant.
Effectivement, la loi US est plus souple, et on est loin de la conception française. C,est surtout très utile pour les journalistes.
Habitant au Canada, je me rends souvent aux Etats Unis, et le plus souvent possible à NYC.
Voici un lien avec le NYIP qui illustre bien ce que je viens de dire, en sachant que le flou législatif sert de base à toute discussion (monétaire) entre les deux partis, et que le mieux à faire est (plus souvent qu’autrement) d’avoir un MR, surtout en cas de vente ou dans un but de vente (exposition,etc…).
Merci mais il manque le lien…
Je n,arrive pas à la poster.
Google: New York Institute of Photography Model Release
Voici le lien :
NYIP Model release
L’explication en bref :
When do you need a Release and when don’t you? There are no absolute rules, but here are the important things to know. If you’re going to sell an image of a person (or sometimes pets and property, as well) for commercial use, then you definitely need a Release. On the other hand, if you’re going to sell an image of the person (or pet or property) to a newspaper for a news story, then you probably don’t need a release. Here’s an example: Suppose you take a picture of your neighbor tripping over a broken piece of sidewalk. It’s a good photo. Even though she wasn’t hurt, you have her sprawled in mid-air arms flailing and a look of alarm on her face as she frantically struggles to maintain her balance.
If you sell this photo to the local newspaper and they run it as part of a news story on broken sidewalks, you probably don’t need a Release from her. But now you get a call from a local attorney who thinks the photo would be great for his newspaper ad seeking clients looking for a personal injury lawyer. To sell it to him, you need a Release!
Je suis entièrement d’accord avec toi Sylvain Lenfle
Intervention tardive (je ne suis pas encore assidu, mais ça vient !)
Laissez tomber Bruce Gilden, et voyez plutôt Sandra Roa : il y a le respect (complicité) des personnes, et un effort de cadrage. Mais je reste scotché devant la photo de Philippe Durand. Je crois qu’il y a une expo Saul Lauter en novembre, je vais faire le déplacement parisien.
Question : la rédaction RP sera-t-elle présente le lundi 8/11 au Salon, ou bien tout le monde sera-t-il épuisé ?
Merci Gérard ! Je dois en effet avouer que le travail en couleur de Saul Leiter me parle beaucoup…
Le lundi est un jour un peu spécial, c’est le jour privilégié des commerçants. Donc c’est nettement plus calme sur le stand, pas d’animation prévue contrairement aux jours précédents. Il y aura toujours quelqu’un sur le stand, mais la présence d’un membre de la rédac n’est pas garantie… D’un autre côté c’est un bon jour pour visiter le salon, on peut circuler dans les allées !