« Peut me chaut, à moi, que l’amateur utilise de l’huile et un grattoir ou du platine, qu’il barbouille sa plaque ou qu’il la traite avec une palette, du moment qu’il est capable de m’offrir finalement une image que son voisin ne serait pas capable de copier facilement. Je ne veux pas dire dans la composition ou l’arrangement, mais dans sa manière personnelle de l’interpréter dans sa propre langue. »
Robert Demachy (1859-1936)
Photographe emblématique du mouvement pictorialiste, Demachy a perfectionné les techniques photographiques autour de la gomme bichromate et procédés utilisant les pigments.
Source citation : Caméra, Décembre 1974
Ah la « retouche au burin », une autre époque…
Il est toujours surprenant de voir dans l’actualité des querelles qui ont débuté avec la photographie… Aucun appareil ne peut rendre la réalité ou l’idée que l’on veut en donner en appuyant sur un bouton. On gravait le reflet des yeux au couteau sur les daguerréotypes hier et on fait monter le ciel trop délavé aujourd’hui.
On ne le dit jamais assez, le numérique n’a rien inventer (à part la très haute sensibilité et ce que cela implique), il ne fait que démocratiser les actes les plus classiques en photographie en simplifiant ces actes.
Il est toujours étonnant de voir dans les forums des personnes qui postent des images en précisant : « sans aucune retouche ou intervention ». La personne ne se rend pas compte qu’en laissant son appareil « développer » toute seule ses photos, il délègue une part essentielle du travail à des ingénieurs japonais (très talentueux par ailleurs 😉 )