Lueur d’espoir pour les photographes dans l’affaire Adobe ! A la suite des protestations véhémentes des utilisateurs, en particulier de Photoshop, sur la nouvelle politique commerciale du Creative Cloud, Adobe accuse réception des griefs sur le blog photoshop.com.
En substance, Adobe explique qu’elle est en train de digérer les remarques des utilisateurs, et qu’elle a bien compris qu’elles tournaient autour de trois points clés :
- L’accès aux fichiers créés avec Photoshop CC en cas d’arrêt de l’abonnement à Creative Cloud.
- L’offre proposée ne convient pas aux photographes, en particulier aux amateurs, qui attendent une solution qui correspond mieux à leurs besoins.
- Certains d’entre eux (euphémisme !) ne sont pas convaincus par le système d’abonnement et préfèrent acheter leur logiciel.
Adobe a bien compris, ce sont en effet les points qui coincent. Tant qu’on est à déballer les choses qui fâchent, on pourrait aussi parler des tarifs. J’avais donc raison de garder une petite lueur d’espoir. Reste à savoir ce qu’Adobe va sortir de son chapeau, cette déclaration ne pouvant qu’être suivi d’une offre reformatée et sur mesure pour les photographes.
Sur http://t.co/rMZRd4KiBS : Adobe & Photoshop : « Je vous ai compris ! » http://t.co/CzjbNiCvEB
Merci pour cette info.
Lueur d’espoir ? En réalité, nous connaissons la sophistication de la « communication » d’entreprise (dont les rouage, identiques, sont certes plus visibles lorsqu’ils tournent pour sauver de l’opprobre un homme politique violeur ou fraudeur..) et trois pas en avant, suivi de deux en arrière, feront toujours un pas en avant, dans l’attente de refaire les deux perdus provisoirement..
En réalité, le pessimisme est de mise à mon sens car la question relève de la morale (et nous savons le capitalisme a-moral, selon ses défenseurs ; immoral selon les autres).
Je m’explique : le virage de Adobe correspond au moment où ses logiciels sont « mûrs » et ne peuvent plus être revendus périodiquement en raison de nouveautés ou de correctifs successifs qui paraissent nécessaires : à partir de là, ils tentent de transformer le produit de leur activité passée en rentes futures.
Mais la question est de savoir si un capital donné (la mise de fond de départ et le travail réalisé ensuite, mais arrivé à terme depuis lors) peut générer indéfiniment de telles rentes. C’est la même question que celle ayant trait à la durée d’un brevet pharmaceutique ou des droits d’auteur du compositeur d’une chanson..
Or, l’histoire des 50 dernières années démontre que les ‘créateurs’ n’ont eu de cesse de faire prolonger la durée de leurs droits (lire : de leur rente) et cette tendance (qui est le contraire même de l’apologie de l’innovation et de l’esprit d’entreprise, qui sont les alibis du capitalisme ultra-libéré) a démarré il y plusieurs décennies aux USA, lorsque les droits liés aux créations de Disney ont failli tomber dans le domaine public, et que les USA ont alors prolongé la durée de vie des droits d’auteur.
Du nouveau (lu sur http://www.photoshop-paris.org/2013/05/tout-nest-pas-simple-au-royaume-de-cc.html) :
« Adobe a commencé à répondre à ses utilisateurs.
– Il maintient sa décision de recourir à la location
(…) »
!!!
Christian, non pas de précision depuis cet article, celui du Club Photoshop fait référence à la même chose. De toutes façons, il est évident qu’Adobe continuera à recourir à la location, il ne reviendront pas sur le principe du CC. Ce qui est en attente, c’est une solution dédiée aux photographes. Est-ce que dans ce cadre il y aura une réactualisation régulière du Photoshop « de bureau » ? C’est un scénario possible.
ah bon.. Ok merci pour la réponse et, comme l’explorateur en début de cuisson dans la marmite du cannibale : attendons !
J’ai toujours utilisé PHOTOSHOP de puis le 4, maintenant, nous sommes au 11 avec d’énormes progrès. Je ne vois pas l’intérêt de mensualiser Photoshop pour son utilisation, car je veux conserver mes fichiers personnels et les retoucher éventuellement en fonction de son utilisation. L’achat d’un logiciel est personnel à son utilisateur, quitte à racheter un nouveau si celui-ci présente de réelle progrès.
Cette référence historique « Je vous ai compris ! » est-elle une réponse à la déclaration tout aussi hystérique du Führer ? (ST en anglais):
http://petapixel.com/2013/05/08/hitler-reacts-to-adobes-new-creative-cloud-model/
😉 Involontaire, mais pourquoi pas !
… heu … si je comprends bien, le nazi furieux, dans ce sous titrage parodique de « La Chute », c’est le consommateur refusant d’accepter de louer des logiciels (« comment voulez vous que j’envahisse la Russie avec des logiciels loués ? » dit le Fuhrer – extraordinaire acteur ce Bruno Gantz) : je ne voyais pas les choses comme cela, moi, mais juste à l’envers !
D’ailleurs, le très gaullien ‘je vous ai compris’, est le fait d’un grand homme connu pour avoir compris que nous changions d’occupants, en 1944…
J’utilise photoshop depuis CS2 et actuellement en CS5. Je peux comprendre que pour des entreprises la location soit une solution intéressante. L’amateur est dans une autre démarche. J’ai longtemps hésité avant de passer au numérique, car les problèmes d’archivages des fichiers me posent Pb. De même pour toutes mes activités je veux en posséder l’outil. C’est un choix de consommateur mais surtout à mes yeux un choix de citoyen. Ce dicdat s’apparente pour moi à un retour au moyen age, lorsque les cerfs ne pouvaient que bosser, n’avaient que le droit de payer des taxes et impôts et de ne rien posséder, tout appartenant au noble et au « seigneur ». Alors je suis ulcéré de l’attitude des dirigeants d’Adobe sur ce sujet.
Alors voilà: j’ai souscris à l’abonnement Cloud d’adobe parce que j’ai le « privilège » d’être aussi enseignant, en plus de mes activité pro de photographe. Une formule à 20 euros par mois (16 euros ht – je récupère la TVA) tout à fait raisonnable. J’avoue que les 65 euros proposés pour les non étudiants ou profs, c’est dissuasif. Par ailleurs je trouve cette suite remarquable, lightroom photoshop et indesign surtout.
Alors si Adobe faisait un geste pour les autres, ce serait vraiment bien.
Sinon en passant merci à Réponses photo d’avoir annoncé la publication mon livre sur les Vosges.
Encore une précision: si un jour on ne souscrit plus à la Suite CC, ça ne veut pas dire qu’on va tout perdre. Si on travaille très peu sur format PSD, ce qui est mon cas, ça ne change rien, tiff, jpeg et raw resteront lisibles sur d’autres logiciels et sur les versions anciennes d’adobe. Ce qui est juste très dérangeant c’est d’être « pieds et poings liés » à une entreprise et dans le cadre d’activités artistiques c’est plus que gênant. C’est aussi le système qui veut ça: l’obligation pour les photographes et autres « gens d’images » de se tenir toujours à la page, et les pages tournent à toute vitesse en ce moment. Mais n’oublions pas l’essentiel qui est que ces logiciels sont fait pour faciliter et faire évoluer la création, qu’ils sont à sont service et non l’inverse.
Encore une précision: si un jour on ne souscrit plus à la Suite CC, ça ne veut pas dire qu’on va tout perdre. Si on travaille très peu sur format PSD, ce qui est mon cas, ça ne change rien, tiff, jpeg et raw resteront lisibles sur d’autres logiciels et sur les versions anciennes d’adobe. Ce qui est juste très dérangeant c’est d’être « pieds et poings liés » à une entreprise et dans le cadre d’activités artistiques c’est plus que gênant. C’est aussi le système qui veut ça: l’obligation pour les photographes et autres « gens d’images » de se tenir toujours à la page, et les pages tournent à toute vitesse en ce moment. Mais n’oublions pas l’essentiel qui est que ces logiciels sont fait pour faciliter et faire évoluer la création, qu’ils sont à son service et non l’inverse.
Bonjour,
Et encore merci pour les infos concernant l’affaire Adobe Cloud.
Au risque de me répéter (et peut être de vous ennuyer), ne serait-il pas temps de parler du logiciel « GIMP »? Encore trop peu de gens le connaissent. Ce serait une alternative pour des photographes amateurs avertis. A cela on ajoute « SCRIBUS » (In Design) et « INSKAPE » (Illustrator) et la boucle de l’Open Source est bouclée. Merci à tous ces développeurs.
Bonnes vacances photographiques
R-anses
D’accord avec R-anses j’utilise aussi les logiciels libres sous Linux. Darktable (à la place de Lightroom) Gimp à la place de Photoshop. Même s’ils ne sont pas au top-niveau des produits Adobe, ils permettent de travailler les images d’une manière pro. Et j’évite d’être « racketté » par l’américain.
GIMP 2.10 supportera le 16 bits à 100%.
Utilisation de GEGL oblige 🙂
(GEneric Graphical Library, bibliothèque graphique générique en anglais) est une bibliothèque logicielle libre en cours de développement pour les applications de traitement d’image (wiki).
Voilà qui est très attendu par les photographes et va faire gros bobo ADOBE… encourageons vivement tous les contributeurs à GIMP.
Je vous échange la location de 2 barils de cloud contre la possibilité de lire vos fichiers quand vous voulez…
Donner 10€ à gimp.org au lieu de 1000 € à Adaube, c’est dans doute nettement au-dessus de vos moyens (intellectuels)…