Dans les kiosques le numéro 251 de Réponses Photo vous attend bien au chaud ! Un numéro un peu moins thématisé que les précédents — depuis la nouvelle formule, un gros dossier rassemble plusieurs articles sur un thème commun —, quoique les sujets de ce numéro ne soient pas sans rapport, comme l’explique Sylvie Hugues dans son édito que voici.
A priori, les liens semblent ténus entre les cinq grands axes de ce numéro : l’hommage aux stars d’Hollywood photographiées par Sam Shaw, un dossier pratique consacré à la question de l’archivage et la sauvegarde des fichiers numériques, une belle brochette de concours ouverts à tous, une sélection variée de portfolios et un comparatif très attendu entre le Canon EOS 6D et le Nikon D600.
Pourtant, quand on rebat les cartes, et que l’on met en concordance ces cinq thématiques, les liens se révèlent évidents et… constructifs ! Comment espérer transmettre aux générations futures nos photos d’aujourd’hui sans maîtriser les questions du stockage ? Imaginez que l’on retrouve des images inconnues de la fameuse scène de Sept ans de réflexion où la robe de Marilyn s’envole sur la bouche de métro, quel pied ! Des images considérées comme banales lors de la prise de vue peuvent avoir aujourd’hui une très forte valeur sentimentale, historique et bien sûr… commerciale ! Évidemment, nous n’avons pas tous accès aux coulisses de tournages rassemblant des stars, je le sais bien… Toutefois, la question de la bonne conservation de ses œuvres se pose à tous les niveaux, que ce soit dans une optique professionnelle, familiale, historique, sentimentale… La photographie est toujours intimement liée au passé, à la nostalgie et à la capture d’un moment révolu que l’on souhaite transmettre aux autres…
C’est aussi cette notion de transmission qui nous pousse à acheter des appareils fiables, qualitatifs et efficaces. Il est donc important de savoir si les Canon EOS 6D et Nikon D600 répondent à nos besoins et surtout, s’ils vont nous permettre de réaliser des images qui traverseront le temps et seront encore là dans 10, 15 ou 50 ans… Tout se tient, finalement, car si on investit plus de 2000 € dans un équipement photo, c’est bien pour réaliser des images que l’on espère durables ! Sinon, autant se contenter d’un de ses smartphones qui supplantent aujourd’hui les compacts… Penser au futur ce n’est pas uniquement s’imaginer une gloire posthume, c’est aussi profiter un jour prochain du travail que l’on a effectué. C’est connaître le plaisir d’une parution, c’est voir son style et son œil de photographe reconnus et appréciés par d’autres. Avouons-le, nous espérons tous cela !
Et c’est aussi pour cette raison que nous proposons ce mois-ci, pas moins de cinq concours, dont trois nouveaux ! Trois nouvelles compétitions thématiques qui vous donneront l’occasion de connaître le frisson de l’exposition de vos photographies dans une importante manifestation. Les thèmes sont volontairement variés pour permettre à chacun de s’y retrouver : “l’autoportrait” sur photo unique pour être présent à la très attendue édition 2013 du festival “Circulation(s)” à Paris ; “le corps suggéré” pour habiller les cimaises arlésiennes du Festival FEPN en mai prochain et “Regards sur la montagne” pour se retrouver exposé en extérieur en grand format au Mont-Blanc Photofestival ! Trois d’entre vous seront ainsi “consacrés”, cela donne envie d’appuyer sur le déclencheur mais aussi de plonger dans ses disques durs, non ?
Sylvie Hugues, rédactrice en chef
Un petit tour en images :
(cliquez sur le sommaire pour l’agrandir)
Ma contribution à ce numéro : 15 jours avec le Leica X2 et la rubrique mensuelle « vu sur le net » spécial photo mobile. Si vous avez des questions, l’espace commentaires ci-dessous est là pour ça !
Bonne lecture !
Sur http://t.co/0hwwJsWg : Réponses Photo 251 : retrouver ses photos et coulisses de tournages http://t.co/2MWG56zy
Problème : achat impossible sur l’Apple appstore (à cause du prix qui n’apparaît pas ?)
Un peu déçu par la partie backup sur cloud. Il y a des solutions qui commencent à être valable, comme Glacier d’Amazon (pour du pur backup, attention au tarif de récup), Crashplan ou Blackblaze. Associé à un soft de cryptage comme BoxCryptor, je trouve que les solutions deviennent sérieuses.
Téléchargement effectué sur App Store hier soir ok
Bjrs
J’ai lu avec attention le comparatif sur le D600/6D.
J’ai été déçu par l’absence de mention du problème des taches sur le capteur.
En effet, Je souhaite acheter un D600, mais devant les problèmes rencontrés sur ce boitier j’hésite, ce d’autant plus que j’avais déjà reporté l’achat du D7000 en raison du front/back focus.
Vu les dizaines de milliers de « Post » sur tous les forums, ça doit quand même gêner un certain nombre de clients, et refroidir d’autres (ceux qui comme moi veulent l’acheter).
Bien à vous.
Comme toujours, le bloc-notes de JCB est un superbe pavé dans la marre à m..de de notre époque – au passage, quelle belle synthèse de 10 lignes, des x pages consacrées au stockage de nos photos : (rien de mieux que deux disques amovibles renouvelés alternativement avant la casse..).
Mais je me pointe surtout pour souligner l’hilarant billet autobiographique de Claude Tauleigne (Ma blonde, mon Praktica et moi): un vrai sketch, très réussi !
A propos, j’ai aussi lu ‘pis que pendre’ à propos du D600 et des salissures d’origine interne sur son capteur …. !?
ne pas faire mention du probleme du capteur du d600 dans un article aussi fouillé. C’est comment dire….
1 lecteur de perdu, sorry
Voici la réponse de Claude Tauleigne sur la question des poussières :
J’ai eu en main deux D600. Le premier m’est arrivé avec quelques taches que j’ai nettoyées avant de partir en congés avec. Au retour, mes photos (les dernières réalisées) avaient bien quelques pétouilles… mais pas plus qu’avec mon D700 ou mon D800.
Depuis, j’utilise régulièrement un autre D600. Même constatation : j’ai parfois quelques poussières (qui partent avec un coup de soufflette) ou de minuscules tâches de graisse (qui proviennent de la mécanique)… mais pas plus qu’avec mes autres boîtiers Nikon. Hier encore, j’ai emmené le D600 en second boîtier sur un reportage professionnel et les photos que je viens d’éditer ne présentent absolument aucune tache.
Ca ne veut pourtant pas dire que le phénomène n’existe pas. Au moment de la rédaction de l’article, j’étais bien conscient de ce qui se dit sur internet et des témoignages d’utilisateurs (et je ne les mets pas en doute)… mais il m’était difficile de m’en faire l’écho alors que je ne l’avais pas constaté personnellement avec les deux D600 utilisés…
C’est beaucoup trop juste pour établir une statistique fiable (dans un sens comme dans l’autre… mais il est quasi-impossible d’obtenir un test journalistique rigoureux (avec un grand nombre de D600 et d’autres appareils pour comparer les résultats) sur un sujet comme celui-ci !
Claude Tauleigne
J’ajouterais que j’ai utilisé un D600, le temps d’environ 1500 déclenchements, sans constater aucune salissure. PhD.
.. explication logique.
Le Buzz sur blogs, c’est comme le micro-trottoir des journalistes : une impression de statistiques, toute trompeuse.
Bonjour
Le sujet de l’archivage est récurrent dans réponse photo — avec une fréquence raisonnable et justifiée ! Pourtant, à chaque numéro sur le sujet, un grand absent demeure dans les systèmes de stockage : les lecteurs à bandes (DDS, autrement appelés DAT dans la version audio). Cette technique est utilisée dans les entreprises, et la pérennité des sauvegardes sur bande magnétique est réputée parmi les plus longues. L’avantage est que l’on ne stocke que la bande, et pas de système mécanique comme dans un disque dur. Le coup au Go est certes plus élevé, mais reste raisonnable (en gros 0,5 € le Go pour les cassettes 36Go). Certes le temps de sauvegarde est plus long (environ 10 Go/heure pour la techno DAT72 (http://en.wikipedia.org/wiki/Digital_Data_Storage)), mais il s’agit bien d’une sauvegarde, qu’on va stocker en lieu sûr, pour ne pas y retourner tous les jours).
Ce support était supporté en standard sous windows XP et aussi Vista, mais ne l’est plus sous windows 7. Il faut donc investir dans un logiciel, pour un coup modique (des logiciels simples, moins couteux que ceux dédiés aux entreprises, existent). C’est aussi supporté en natif sous linux !
Si le cout du lecteur à l’achat peut paraitre élevé (500 € pour un dat72), on trouve beaucoup de lecteur d’occasion, car ce support est beaucoup moins « sexy » que le cloud !!!
Bonne journée,
Erwann
Je trouve cette nouvelle maquette vraiment bien! Ca fait très pro, c’est très clair, aéré,… quand on voit les magasines concurrents qui sont totalement anarchique!
La version précédente était déjà bien, c’était d’ailleurs pour ca que j’avais opté de lire RP au lieu d’autres à la base; là j’en suis encore plus content.
Il manquerait juste quelque paragraphe à « justifier » de ci de là au lieu d’avoir tout en alignement à gauche (mais c’est peut être un choix pour avoir un aspect plus aéré? je ne me rends pas bien compte). ET de ne pas mettre des photos en double page (avec une grosse pliure au milieu pour la version papier qui gâche pas mal la photo).
Sinon concernant la sauvegarde, je ne sais pas très bien à qui vous vous adressez mais la sauvegarde Cloud me semble à l’heure actuelle plus que trop onéreuse. Personnellement je ne suis qu’un petit photographe amateur et j’ai déjà 20Go de photos en 3 ans (et pourtant je trie). Comme vous l’avez dit aussi, la sauvegarde sur disque externe, si le disque reste à côté de l’ordinateur, en cas d’incendie / vol / … ca ne sert à rien; mais ca évite qu’un des des disques durs crash et de tout perdre (la proba que 2 durs crash en même temps étant quasi nul).
En fait une solution « idéale » mais non évoquée, serait de pouvoir brancher un disque réseau (type Western Digital My Book Live Serveur à 150€ pour 1To; 200€ pour 3To) chez un ami, sur l’un des ports ethernet de sa box (quasi tout le monde en France a une box internet fourni par son FAI avec plusieurs ports); et donc allumé / accessible 24/24. Question sécurité si on ne fait pas confiance à 100% son ami, on peut toujours crypter les données sauvegardés sur le disque dur (et en échange de bon procédé, on fait de même et on héberge chez soit le disque dur de cet ami).
Petite réflexion :
On a parfois l’impression que la difficulté d’une entreprise valide la qualité du résultat final en photographie !!!
Fréquente dans RP cette reconnaissance consciente ou inconsciente !
Je prends deux exemples : on met l’accent, dans le dernier numéro, sur les obstacles parfois insurmontables de l’aventure en spéléologie ou à Fukushima comme si ces difficultés justifiaient nécessairement une publication !
Le résultat de ces aventures… On a des photos parfois belles, mais est-ce suffisant ? Déjà qu’une photo belle n’est pas nécessairement une bonne photo.
Dans le premier cas on a des photos esthétiquement parfois belles. Dans le deuxième cas on a des photos parfois intéressantes, parfois plates (on pourrait faire quasiment les mêmes dans des endroits proches de nous !)
Il y a toute une réflexion intéressante à développer sur ce plan-là.
Dans le style : « Waouw ! Incroyable ! Tu as vu tout ce qu’ils ont dû affronter !!! Et quel matos !!! Ils sont même allés à Fukushima. Quelle prise de risques !!! Ils sont même allés dans des grottes où on ne va jamais !!!».
Oui et alors ?
Peu importent ces « dangers » si le résultat (photographiquement parlant) sur le plan purement artistique est parfois très moyen…
…Bon rappel dans le N°251 pour bien garder ses « pellicules »… D’une façon informatique, pour l’archivage je continue la logique « planches-contact » en impressions de miniatures + nom fichier, pour les meilleures images jpeg-small rapidement travaillées « à chaud » sur le PC avec des routines semi-auto sous PaintShop Prox4. (comme une bande de lecture 10×15 de reportage) …Les NEF sont archivés séparés, comme un négatif ou diapo.
… Avec un bloc et un crayon, dehors au soleil… Mes planches contact des films N&B ou fichiers numérique classés, m’indiquent où aller chercher quoi sur mes disques externes du stockage chronologique de mes shootings ou errances (comme des panodias de films ou diapos 36 vues non dissociés) …Les mots-clés du stockage jpegS + correct me servent pour des recherches thèmatiques, brouillons, A4 maxi ou web, les étoiles définissent mon type de plan (=cadrages cinéma) .
Enfin, une astuce pour nommer les fichiers produits par l’appareil : les deux chiffres de l’année et une lettre perso, par-exemple : 11A_9999 ne pourra être écrasé par 11X_9999 ou 12A_9999 (sauf pour ceux qui mitraillent 30vues/jour durant les 365jours… ET classent par genres)
Ahhh…les méga-flux immatériels intransmissibles…
@erik : vous faites sans doute trop de photos ! Seulement 100/250 photos sont à retenir et à montrer au public (dixit Klein qui a totalement raison): donc vos classements… sont inutiles !!!
Suite au travail de Romain (apparement livré à son clone…) mais ne désirant pas tomber dans un piége à la mode du chat-ping-pong-hors-sujet entre avatars…je me limiterai à rappeller l’extrait du commentaire du film « contacts » de Willam Klein :
« …Qu’est-ce qu’on connait du travail d’un photographe ? Une centaine de photos, peut-être 125, c’est une oeuvre. Ca fait en tout une seconde (à 1/125ème de seconde). Peut-être 250 photos ? Ca serait déja une oeuvre conséquente. Et ça ferait deux secondes…Les contacts, on voit l’avant et l’après… » (sourçe extrait : Le courrier professionel KODAK N°110 Juillet 1990) Cette publication trimestrielle de la division photo professionnelle de KODAK PATHE à PARIS comprenait 4 numéros par an + 2 N° Photographie internationale pour 140 Francs de cette époque d’impressions de qualité sans avatars…
-Comme dirait Forest Gump : « N’est stupide que la stupidité », c’est tout ce que j’ai à dire là-dessus… Avec le lieutenant Dan, on à bien mieux pêché quand tous les autres crevettiers ont coulé dans la tempête, c’est comme si toutes les crevettes étaient là pour notre bateau, du coup on a tellement pu vendre qu’on à du créer les célébres Bouba-Gump…
(NDLR de ce Commentaire : Apparement aussi, le lien entre « Les Monty Pythons des 80’s » (…ils sont deux, nous sommes seuls…) « Clones » fin des 2000 (Finalement, nous sommes livrés à nous-mêmes…) et « Forest Gump » (déja cité), c’est l’histoire d’un pourcentage de dilutions dans la méga-soupe universelle contradictoire…Allez zou ! Clickez sur mon Nom-Lien pour basculer dans ma sauce WEB mode démocratique et abordable…)
…Désolé pour mon intervention inopinée dans ce monde « informatique », mais le cours des pontes est figé pour le scellage de mes vaches stupides et j’ai de la surveillance d’occupations à faire en téléprospection de climatiseurs pour dégueniller les moines tibétains…(…CrèVingtDieux, trop fort mon boss Pékinois…)
Très bon rappel de la citation de Klein.
On est de plus en plus, sur le plan photographique, dans l’esbroufe, dans le buzz, dans ce qui doit frapper fort même si c’est mauvais.
Entre parenthèses une autre revue qualitative, la meilleure à mon sens, a dû mettre la clef sous le paillasson (il y a deux ou trois ans), à cause de Monsieur Mondadori… Il s’agit de la revue LE PHOTOGRAPHE.
Euh… surtout à cause des lecteurs qui ne le lisaient pas !