Aujourd’hui, un petit tour très distrayant sur le site de Nikon, que je fréquente régulièrement, en particulier pour son support utilisateurs très réactif comme j’ai pu l’expérimenter à plusieurs reprises. La distraction du jour vient d’une série de perles qui vaudraient le classement du site dans la catégorie ostréiculture.
Dans l’animation au générique, fortement inspiré de 24 heures chrono, qui présente le D200 (excellent appareil au demeurant), on peut lire :
- « Vous vous attendiez à ce que le D200 véritable appareil de professionnel, fasse un certain poids. Vous n’en croirez pas vos yeux : sans accumulateur, le nouveau D200 affiche à peine 830 g sur la balance. » En heureux propriétaire d’un D200, je trouve qu’il finit par peser autour du cou après quelques heures. Mais bon sang, je n’y avais pas pensé : il suffit de laisser la batterie à la maison. Et les objectifs aussi, je suppose.
- « Reproduisant avec fidélité les couleurs avec précision les détails, le D200 offre des images presques plus réalistes que la réalité. » Heureusement qu’ils ont ajouté « presque », on a eu chaud.
- « Le D200 parvient à une qualité de couleur sans précédent et une définition exceptionnelle grâce à un système intelligent de traitement des données qui transmettent ces dernières par quatre canaux distincts. Pas de place pour les résultats médiocres ! » Il faut que je rapporte mon D200 au SAV, j’ai fait beaucoup de photos médiocres depuis que je l’ai.
Le tout emballé dans un style ampoulé qui ne peut naître que d’un traducteur maîtrisant parfaitement la français du temps où la photographie n’était pas inventée (« le Nikon D200 sied confortablement et sûrement dans les mains du photographe. Juste comme il faut« )… Bref, heureusement que je n’ai pas lu ça avant de signer le chèque du D200, ça m’aurait déstabilisé !
Par contre, là où je suis très jaloux, c’est que les acheteurs de Coolpix, ils ont droit à des autocollants pour mettre sur leur appareil. Mais où sont les autocollants pour le D200 ? Au prix où il est, ils pourraient faire un petit effort. Moi aussi, je veux coller et décoller à mon style.
Enfin, cruelle déception, Kate est en retard. On l’annonce partout, et aucune trace d’elle sur le site (mais il parait qu’elle arrive le 8 mai). Pour patienter, voici deux images qui montrent des objets à la mode, bien carossés, très cools et ultra-plats.
A très bientôt donc, Kate.
Ne tirez pas sur le traducteur !
Il en va pour la traduction comme pour les labos en photo argentique…il y a toutes sortes de niveaux de qualité, et on en a en général pour le prix qu’on est prêt à payer, un point, c’est tout.
Pour avoir connu ce merveilleux monde de la traduction technique de l’intérieur, et des 2 côtés de la barrière (côté traducteur et côté donneur d’ouvrage), je peux assez bien imaginer ce qui s’est passé.
En général, on va mettre les moyens (budget, choix des restataires et délais) pour avoir de la qualité sur le mode d’emploi (plutôt pas mal traduit chez la marque jaune), mais quand arrive la brochure commerciale, c’est fait à la va-comme-je-te-pousse, le plus souvent en court-circuitant les personnes compétentes (« ah bon, je savais pas qu’on avait un prestataire attitré pour nos traductions ! »), quand ce n’est pas carrément fait en interne (traducteur, c’est un métier, ça ne s’improvise pas)…et on dirait bien que c’est le cas ici si j’en juge par les extraits fournis.
Pour ce qui est du style ampoulé et des rafales de superlatifs…c’est le style « à l’américaine » (allez donc faire un tour à New-York et essayez de trouver un restau qui ne se revendique pas comme le meilleur, le moins cher ou le plus ancien de la ville).
Lorsqu’on te confie ce genre de prose à traduire (je serais tenté de dire…à adapter)…soit tu es en position d’imposer une cure de dégonflage de baudruche (et ça quand tu es un prestataire externe, il y a peu de chance que cela se produise), soit tu es obligé de traduire tel quel en priant pour que personne ne le lise un jour.
;o)
Olivier
Elle est vraiment CANON la poulette de chez NIKON
NON ??????!!!!