C’est reparti pour une édition des rencontres d’Arles ! La cuvée 2014 est un peu particulière car c’est la dernière année confiée à François Hébel, aux commandes de la manifestation depuis 2002. Pas de véritable thématique donc, plutôt une composition personnelle :  » Arles est une scène théâtrale à l’échelle d’une ville. Une invitation aux Rencontres, c’est un coup de projecteur intense sur une oeuvre. Les artistes nous comblent en préparant leur présence avec une énergie extraordinaire. La formule actuelle des Rencontres est unique au monde. Après avoir dirigé 15 éditions, je vais quitter les Rencontres d’Arles, j’ai eu envie d’une merveilleuse parade avec des photographes et des collections dont la présence est inédite aux Rencontres, et de grands artistes qui ont marqué le nouveau format créé en 2002. » Disons-le de suite, Arles 2014 n’est pas une grande cuvée, on attendait un feu d’artifice concocté par François Hébel pour son départ, mais on a eu une année très moyenne. Certes, la configuration des lieux, le nombre d’expos, l’ambiance de la semaine d’ouverture font qu’Arles est toujours unique et vaut le voyage quelle que soit la programmation, mais cette année ne restera pas dans les mémoires. Heureusement, il y avait toujours le off de Voies Off, et le off du off par les photographes ou galeries qui dégotent de petites boutiques non louées (il y en a hélas beaucoup à Arles), mais cet extra est réservé à la semaine d’ouverture alors que les expos durent tout l’été. Les expos sont visibles jusqu’à fin août. Le programme complet est sur le site des rencontres. Si vous êtes équipé d’un smartphone, téléchargez l’app gratuite qui vous facilitera la sélection des expos et évènements : sur iPhone, sur Android. Voici un petit journal des 48 heures passés à Arles cette semaine d’ouverture.
De retour sur photofloue.net après un petit passage à vide dû à un emploi du temps débordant et un déménagement… Nouveauté à venir :  dans les semaines prochaines, quelques chroniqueurs contribueront à photofloue pour faire partager leurs découvertes et leurs humeurs.
La première semaine de juillet, Arles vit à l’heure de la photographie
L’expo David Bailey est sur la place de l’hotel de ville. Si on voulait montrer que Bailey n’était qu’un photographe mondain des sixties et seventies londoniennes, c’est réussi. Sinon c’est complètement ratée.
Le grand choc de cette année : l’expo sur les séries photographiques (pardon, les typologies, taxonomies et classements sériels) issus de la Walther Collection. On commence par les formes de la nature de Blossfeld.
Etape incontournable avec les sculptures industrielles des Becher.
Richard Avedon photographie la classe politique dirigeante des USA à l’époque Nixon.
Après avoir passé pas mal de temps en Afrique, on termine par Araki, dans son « 101 pictures for Robert Frank »
Le régional de l’étape : Christian Lacroix autour de l’arlésienne. Expo un peu maniérée, mais intéressante.
L’Arlésienne
J’hésite à savoir si c’est un vide ou une idée géniale. Dans un ancien immeuble de bureau, un dédale de pièces d’expo autour de la photographie documentaire chinoise signée Martin Paar. Problème de budget pour éclairer tout ça ? Pas de problème, on file des torches aux visiteurs. C’est rigolo 5 minutes, mais au bout du quatrième étage, on n’en peut plus et on ne voit plus rien.
Les fameux entrepôts SNCF, dont on a dit qu’ils allaient être démolis pour faire place à la fondation Luma. Il en reste quand même plusieurs, représentant une belle surface.
Le premier pavillon expose des maquettes de Frank Gehry revisitées par des artistes, dont David Lynch qui les a photographiées.
Moins dense que par le passé, les entrepôts SNCF restent un lieu magique.
Une de mes exposé préférées : Chema Madoz, ici en visite commentée.
Bien connu des lecteurs de Réponses Photo
Chema Madoz
Rétrospective du prix Pictet : les arbres new-yorkais de Mitch Epstein
Les grands formats de Luc Delahaye
Un ensemble étonnant : « le besoin des hollandais de documenter »
Un ensemble étonnant : « le besoin des hollandais de documenter »
Clergue doublon dans les entrepôts SNCF et au musée Réattu.
Clergue aux entrepôts
Les candidats au prix Découverte : Patrick Willocq
Belle restauration pour un des magasins SNCF
Toujours fascinant : les livres de l’année à feuilleter sur une table sans fin
Mais Arles, c’est aussi le plaisir de flanner dans la ville.
Arles, c’est aussi Voies Off, en forme cette année encore.
A l’hotel de Chartrouse, expo de Marseille Photographie.
Little Big Galerie prend ses quartiers d’été tout juillet dans une petite rue près de la rue de la République.
Arles, c’est surtout des rencontres…
Clergue revu au musée Réattu.