Chapeau à Télérama.fr pour avoir eu l’idée de demander au célèbre photojournaliste David Burnett de commenter la photo de la « situation room » de la maison blanche pendant l’opération Ben Laden. David Burnett connait bien la maison, et explique comment travaille le photographe Pete Souza pour obtenir ses clichés de la vie quotidienne à la White House.
Pete Souza est du genre petite souris et fait partie des murs : « Je peux vous garantir que personne sur l’image ne pose pour Pete Souza ». Ses photos (enfin, celles retenues par le service de presse) sont visibles sur un compte Flickr, régulièrement alimenté. Elles sont en effet très justes, sans mises en scène, tout en étant des images officielles — en phase avec la personnalité de la présidence.
President Barack Obama talks with members of the national security team at the conclusion of one in a series of meetings discussing the mission against Osama bin Laden, in the Situation Room of the White House, May 1, 2011. Gen. James Cartwright, Vice Chairman of the Joint Chiefs of Staff, is seen on the screen. (Official White House Photo by Pete Souza)
P.S. J’ai un peu la même tête que les personnes sur la photo quand je regarde 24h Chrono. Et je dois voir à peu près la même chose que ce qu’ils regardaient. Sauf qu’eux c’était en vrai.
Un best of des détournements de cette photo à voir sur Wired.
Délirant : un journal en yiddish photoshoppe Hilary Clinton de la photo de la Situation Room
Der Zeitung, un journal Hassidique (orthodoxes juifs fondamentalistes) a publié la photo maintenant célèbre de la Situation Room en masquant les deux femmes présentes sur la photo. Le journal ne publie en effet aucune photographie de femme car elles seraient “sexuellement suggestives”.
Source : Hasidic newspaper edits Hillary out of Situation Room photo – Salon.com
A propagande (car enfin, vous me semblez assez naïf, Philippe, pour croire qu’il s’agit là d’une photo d’un reporter ‘petite souris’..), propagande et demi !
Peut-être naïf, mais je n’ai pas vraiment de doute sur ce que raconte Burnett.
Ce qui m’intéresse, c’est les méta données des méta données: Quel est le processus d’autorisations des photos prises (pas de documents confidentiels visibles, pas de poses dégradantes-doigt dans le nez, double menton trop présent…) et quelle est la cahier de charge de P. Souza.
Enfin, qu’a-t-il à y gagner? notoriété, $, quoi d’autre?
Serge
Ce que je devine d’après l’interview de Burnett :
> autorisation : tout passe par le service de presse, mais en même temps il doit y avoir une autocensure de bon sens de la part du photographe
> cahier des charges : je pense qu’il n’y en a pas, il fait son boulot de photographe tel qu’il l’entend
> rémunération : droits d’auteurs : il doit y avoir une partie des photos achetées par la maison blanche pour diffusion, et d’autres qui sont payées par les journaux selon parution
> motivation : outre gagner sa croute, ça ne doit pas être totalement inintéressant de trainer dans les bureaux à voir ce qui se passe