Dave Story, un des pontes d’Adobe, est venu fin septembre faire une conférence sur les pistes de développement des logiciels photo. Je n’ai pas pu y aller, mais Luc Saint Elie y était et a filmé une partie de la présentation où l’on voit ce que pourrait être la gestion de la netteté (et deu flou par la même occasion) avec un objectif 3D façon nid d’abeille / œil de mouche qu’on voit sur cette photo.
La vidéo est dans audioblog.fr. Allez voir ça, c’est assez bluffant (mais ça se discute…)
Plus on avance, plus l’art et surtout la technique photographique se banalise. A cette allure, en 2050, on auras tous un objectif fisheye, il suffira de shooter (sans regarder dans le viseur bien sur), à la maison il suffira de recadrer (avec correction des déformation !), faire sa map et regler la pdf en 2/3 clics de souris, et exporter son RAW (si il existe encore…) pour avoir son image.
C’est discutable en effet, aujourd’hui les pros pâtissent de cette banalisation de l’image par le numérique, le « pire » semble encore à venir avec cette vidéo ou faire de la photo sera aussi facile que de passer un coup de fil.
Je ne crache pas dans la soupe, beaucoup de ceux qui liront ceci et moi même n’aurions sûrement jamais fait de photos sans les dslr, mais avis perso il y a un moment ou il faut poser les limites, sauf que la société de consommation que nous sommes (et ce pays d’assistés au passage ;)), mâcher le travail du grand public fait vendre. Triste réalité…
« Entre faire de la photographie, et être photographe, il y a un fossé ». Je retiendrais juste ceci pour me rassurer…
@Phil. Mettre à disposition des moyens qui mâcheraient de plus en plus le travail ne permet pas de faire du bon boulot, en photo comme ailleurs. Par exemple, l’utilisation des outils informatiques ne transforme pas l’utilisateur Lambda en graphiste. Il suffit de voir les affiches posées ça et là par des associations pour annoncer un évènement, des particuliers pour vendre une voitur, sans manquer de respect, les mises en page, l’utilisation des couleurs, le jeu des polices de caractères et autres effets wordart vont souvent à l’encontre du but rechercher : COMMUNIQUER !
Il en est de même pour la photo, l’utilisation de moyens informatiques (même si on les maitrise et on est loin du compte pour la majorité) ne font pas de nous des photographes, la technique ne fait pas tout. Il est tellement plus facile de maitriser une technique que d’avoir une culture (de l’image en l’occurrence) qui puisse rendre ce que l’on fait intéressant.
en 2200… des Apn greffés sur la rétine… il suffira de changer de lentilles pour les effets… et le regard sera sublime, surtout avec des lentilles nid d’abeilles 🙂
hep Marie ! tu oublies l’impression sans fil en appuyant sur le lobe de l’oreille droite et la publication directement sur le net en appuyant sur l’oreille gauche… il nous manque la fonction N&B mais je pense qu’on doit pouvoir la caser qque part. 8).
Ceci dit, je suis entièrement d’accord avec Phil, je ne suis pas photographe, il me reste tant et tant de choses à apprendre et, surtout, il me reste à m’impreigner de tant de culture artistique et photographique. C’est un apprentissage long et la technique plus elle est évoluée ne le facilite pas. Je m’explique : plus faire une image est facile, plus l’impression de maîtriser l’art est trompeuse.
Contrairement à Phil et à ce qui est présenté dans l’article, tout ceci ne m’inquiète absolument pas. Ou alors pas dans le même sens.
En effet de plus en plus de monde peuvent à l’air du numérique devenir photographe, faire des clichés flatteurs, enregistrer n’importe quel évènement d’actualité. Le scoop existe de moins en moins.
Cependant je ne suis pas inquiet car on a beau parler de démocratisation, d’amateurisme à outrance il suffit de regarder ce qui est diffusé sur le web et dans les magazines : 99% de ce qu’on nous donne à voir est d’un classique et d’un uniformisme fou. En somme tout le monde fait les mêmes photos et c’est tant mieux pour nous autres photographes : notre salut viendra en s’impliquant vraiment dans une démarche photographique et en affirmant notre regard et notre point de vue sur le monde. C’est ça qui est important, le reste c’est que de la pacotille 🙂 !
Il faut vivre avec le progrès. On n’y echappe pas quoi qu’on fasse. Simplement, plus les images à disposition sont nombreuses, plus il faut d’originalité pour sortir du lot. Pour le meilleur comme pour le pire. Le problème étant que l’originalité aujourd’hui réside de plus en plus dans les effets spéciaux. Un peu comme si l’image réelle n’intéressait plus. Viendra un jour, où regarder ne sera concevable qu’au travers d’un écran. Je regarderai ce qui se passera dans ma rue sur un écran vidéo que j’aurais au préalable calibré, dont j’aurai règlé tous les paramètres, couleurs, ciel ( plein de  » matière » bien sur) contrates etc… Mais je ne regarderai plus par la fenêtre avec me yeux ce qui se passera dans ma rue. d’ailleurs, il n’y aura probablement plus de fenêtre… 😉