Roy DeCarava

Roy DeCarava, immense « photographe de jazz », est mort il y a quelques jours. Il laisse une œuvre photographique unique : bien au-delà du jazz, il a photographié Harlem avec passion toute sa vie.

« Je veux photographier Harlem à travers le peuple nègre. Le matin, le soir, la nuit, au travail, allant au travail, rentrant à la maison après le travail, en train de s’amuser, dans les rues, en train de parler, de rire, de plaisanter, à la maison, dans les aires de jeu, dans les écoles, les bars, les magasins, les librairies, les églises… »


Il signe un des plus grands livres de photographie, au très beau titre « The Sound I Saw » (le son que j’ai vu), achevé en 1962 mais publié seulement en 2001.

Sa profession de foi pour le noir et blanc est superbe :

« Je suis un des rares à comprendre l’importance du gris, le gris exprime ce qui est beau dans la photographie : donner une infinie variation, une fluidité des tons – comme pour le son – au point de ne plus les séparer. »

Lire la nécro de Michel Guerrin (impeccable comme toujours) dans Le Monde (sur abonnement), d’où sont tirées ces citations.
Une galerie de quelques photographies de Roy DeCarava
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Le son que j'ai vu